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Un Système Complet et Élégant : Le FSSD au Service de l'Industrie Durable

08/09/2025

Un Système Complet et Élégant : Le FSSD au Service de l'Industrie Durable

 Le déclic : de l'industrie diesel à la transition écologique


"J'avais une vague conscience qu'il y avait des choses qui n'allaient pas bien", confie Antoine. Mais c'est après le Covid, en prenant le temps de se documenter, que la révélation arrive. "Thomas Wagner (du média Bon Pote) et Jean-Marc Jancovici m'ont vraiment fait réaliser que l'échelle des problèmes était bien au-delà de ce que je pouvais imaginer."


Cette prise de conscience le pousse à une reconversion radicale : master à la Green Management School, alternance chez SKF, puis création du poste de responsable transition écologique qu'il occupe depuis.

 

"Puisque toute mon expérience a été dans l'industrie, et que c'est le milieu que je connais,

 je me suis dit que c'est là que je pouvais avoir le plus d'influence."

 


La découverte du FSSD : simplicité et causes racines


Le FSSD entre dans son parcours via un module d'initiation durant son master. "Tout de suite, ça m'a vraiment séduit par à la fois la simplicité et par le fait d'aller aux causes racines", explique Antoine. "J'ai perçu le potentiel de la démarche."


Mais c'est sur le terrain que la valeur se révèle vraiment


Premier test : une réunion annuelle d'entreprise où il doit expliquer la stratégie développement durable. Au lieu de "faire ça de façon assez classique", Antoine introduit les concepts clés du FSSD en utilisant les vidéos d'Alexandre Magnin pour "faire passer des messages qui autrement étaient très complexes."


Le résultat ? "En quelques minutes, les gens avaient compris le message. C’est plus facile avec ce cadre qui est à la fois scientifique, donc vraiment sérieux et fondé, et facile à appréhender."

 


Ses besoins : fil conducteur et autonomie des équipes

 

Antoine identifie deux enjeux majeurs dans son rôle. D'abord, le changement de culture : "Pour embarquer les équipes, il faut qu'ils comprennent les enjeux et qu'ils comprennent comment ils peuvent avoir un impact. Qu'ils se sentent une capacité d'action."


Ensuite, la cohérence stratégique : "Il y a toujours cette question de « Oui, mais si je fais ça, ça va aider sur telle dimension, mais ça va avoir un impact négatif sur telle autre. Comment on arbitre ? Comment on priorise ?"


"J'avais besoin d'outils" pour créer "un fil conducteur qui permet de guider les actions, de les mettre en cohérence" et "pour que les gens puissent prendre des décisions en autonomie."

 


Ce qu'il trouve : un système complet et élégant

 

Dans le FSSD, Antoine découvre "un système qui était à la fois complet, parce qu'on traite bien de tous les sujets, mais élégant, parce que c'est finalement assez simple à comprendre et ça va aux causes racines."


La vraie révélation ? "Ça incite à réfléchir plus profondément à la nature des problèmes. C'est vraiment la valeur ajoutée du cadre FSSD : inciter à aller au cœur des mécanismes qui posent les problèmes d’aujourd'hui."


Et aussi, l'universalité du langage : "Avec le même cadre, je peux discuter avec la direction, je peux discuter sur le terrain. Tout le monde a les mêmes repères qui encadrent les prises de décisions et le choix des actions"

 


Application concrète : révolutionner l'ISO 14001

 

Antoine teste grandeur nature en repensant l'analyse environnementale ISO 14001. 

 

Son objectif : "Embarquer des personnes dans chacun des départements concernés" pour que "ce soit à la fois un exercice d'analyse environnementale, certes, mais aussi une plateforme de formation, de sensibilisation et d'appropriation."

 

La méthode : intégrer le FSSD "à la fois en guise d'introduction au concept de développement durable" et "pour classifier nos impacts et dire ce qui se rapporte aux différentes conditions* de durabilité."

 

Format : deux ateliers de 3h chacun. "Un premier atelier pour définir tous les potentiels de violation des conditions du développement durable. Et puis, un deuxième, axé sur la recherche d'action et quels indicateurs mettre en place."

 


Résultats : en 6 heures, un grand pas dans le changement de culture 

 

"Ça s'est très bien passé", résume Antoine. "Les gens ont vraiment bien compris le contexte, la démarche, les conditions*, comment ça fonctionnait et comment ils pouvaient faire le lien entre leur activité de tous les jours et ces conditions-là."


L'impact dépasse ses attentes : "Dans le département où on a fait ce pilote, ça a vraiment créé un changement de culture. Donc, ça, pour moi, ça vaut largement deux fois trois heures."


Comment expliquer cette efficacité ? "Ça s'appuie sur un travail de fond qu'on fait depuis des années", mais le FSSD permet de "rentrer dans le concret, dans mon département, dans mon équipe, là où je travaille, dans mon atelier."

 

Pourquoi ça marche : L'effet bon sens 

 

Antoine observe une appropriation rapide et analyse : "Même si ce sont des concepts nouveaux, ça devient assez vite intégré comme étant du bon sens. Du coup, c'est très facile de passer au mode concret."


La clé ? "Les conditions* sont simples et c'est facile à appréhender." Contrairement aux "16 catégories d'impact d'une analyse de cycle de vie" qui sont "vite complexes", le "FSSD simplifie" et facilite la mise en action.

 


Au-delà de l'ISO : articuler stratégie et terrain


Antoine ne s'arrête pas là. Il utilise le FSSD pour articuler la démarche avec la Convention des Entreprises pour le Climat et les limites planétaires. "On a regardé comment ça se croisait entre les impacts des limites planétaires, la méthode PEF**, et les conditions* du développement durable."


L'objectif : "Créer ce lien entre notre analyse environnementale et les actions de terrain, et l'ambition stratégique d'être conforme aux limites planétaires."


"À chaque fois, c'est le FSSD qui nous permet de tisser ce lien, de montrer la cohérence de l'ensemble."

 


Vers l'autonomie : des cartes postales au bureau


Sa stratégie pour démocratiser l'approche ? "Qu'il y ait un maximum de décisions qui soient prises sans même que moi j'intervienne. Ce qu'il faut, c'est que ça guide tout le monde au jour le jour."


C’est pour cela que lors d'une journée  « Durabilité & Innovation » rassemblant tous les collaborateurs, il y a eu un atelier compétences introduisant brièvement la paire de lunettes du FSSD. Les participants ont reçu "une petite carte avec les 8 conditions* et les 3 questions, que chacun peut avoir à son bureau pour aider les personnes dans leur prise de décision au jour le jour."

 

 

 

 

Comme un nouveau système d’exploitation : FSSD-Inside


Antoine résume : "C'est un peu l'idée du « Intel-inside ». C'est ce que tu mets dans le système d’exploitation pour activer tous les métiers."


Plutôt que de créer une structure parallèle, il s'appuie sur l'existant : "Je ne vais pas recréer une structure de développement durable en plus. Je vais me servir et transformer, améliorer cette structure déjà existante parce que ça va être plus facile pour les gens."


"Le cadre FSSD permet de dire : OK, je prends l'ISO 14001, mais je vais utiliser le cadre FSSD pour définir quelles sont les bonnes questions à se poser en allant chercher les causes racines de mes problèmes."

 


Pourquoi s’emparer du FSSD ? Facilité d'appropriation

 

Pour ceux qui hésitent, Antoine met en avant un atout majeur : "Je trouve qu’un gros point fort de la méthodologie, c'est le fait de pouvoir être appréhendée facilement."


"Tous les personnes, chacun dans leur métier, sont spécialistes de leur métier" et "on leur amène un sujet supplémentaire, la dimension environnementale, avec lesquels ils ne sont pas familiers." Le risque ? "Si c'est compliqué, le risque de rejet est assez important."


Sa conviction, forgée par l'expérience : Le FSSD permet justement d'obtenir "rapidement une connaissance de base, des résultats concrets, et c'est assez facile à appréhender. Et du coup, ça permet de dépasser cette résistance initiale."
 


L'histoire d'Antoine démontre qu'un cadre méthodologique peut devenir un levier pratique de transformation industrielle. En couplant intelligemment le FSSD avec les processus existants, il réussit le pari de créer une autonomie de décision où chaque collaborateur peut contribuer concrètement à la transition écologique.

 

 

 


* Les conditions : sont les 8 conditions du FSSD qui constitue « une paire de lunettes » comprenant 3 conditions environnementales et 5 sociales.


** PEF : Product Environmental Footprint, la méthode d’analyse de cycle de vie officielle de l’Union Européenne.

Le FSSD, moteur d'innovation d'une société d'ingénierie industrielle

21/07/2025

        Le FSSD, moteur d'innovation d'une société d'ingénierie industrielle

Une Simple Formation


En 2022, Mickaël Pradelle participe à une formation au développement durable stratégique (FSSD) proposée par le GIFEN et Nuclear Valley. Responsable du métier déchets chez D&S Ingénierie, société de 150 collaborateurs spécialisée dans toute la chaîne du nucléaire, il cherche des "outils techniques ou des méthodologies" pour optimiser son métier.


Aujourd'hui, Mickaël a créé un nouveau métier au sein de D&S Ingénierie, développé des offres qui infusent dans l'entreprise et génèrent de nouveaux marchés. L'entreprise a doublé ses effectifs en deux ans.


Témoignage d'une transformation qui dépasse largement le cadre environnemental.

 


La Révélation : « Une Méthodologie d'Analyse Globale & Pragmatique »


Quand Mickaël découvre le FSSD, D&S Ingénierie travaille déjà pour les grands acteurs du nucléaire français : EDF, Orano et le CEA. L'entreprise, rattachée au Groupe DS de 600 personnes, évolue dans un univers technique complexe où les enjeux environnementaux et économiques s'entremêlent constamment.


"J'ai trouvé une méthode, une méthodologie globale d'analyse", raconte-t-il. "Le déclic a été l'expérience de la tasse de café* (promis, on vous explique plus bas). Ce cycle d'analyse, j'ai réussi à le capter et à le transposer à nos solutions."


Le test commence sur un projet innovant que la cellule RDI (recherche, développement et innovation) portait depuis trois ans. "L'intégration de la logique de questionnement par les 8 conditions du FSSD nous a amenés à porter un nouveau regard très pragmatique sur nos projets", explique Mickaël.


L'équipe adopte cette cascade de questionnements qui recadre en permanence leurs choix et mène à une approche radicalement nouvelle : concevoir en modularité où "chaque lot de fonctions est étudié indépendamment" pour permettre nettoyage, revente ou réutilisation. "Si telle ou telle partie est dégradée, on pourra très bien la nettoyer et la revendre ou la réutiliser ailleurs."

 


Concrètement ? Des solutions modulaires


Premier projet : exit les chantiers lourds. Pour un client majeur, l'équipe rompt avec l'approche traditionnelle. "Plutôt que de casser des murs de béton, plutôt que de proposer des chantiers lourds, on a proposé de procéder de manière modulaire pour intégrer des modules dans le bâtiment existant."


L'innovation : structurer une "organisation ouverte" où les besoins initiaux sont satisfaits tout en laissant "la porte ouverte de modifications simples si les besoins venaient à évoluer." Résultat concret : des éléments facilement décontaminables qui peuvent ensuite être "lavés et utilisés sur d'autres périmètres."

 


Transformer un Défi Environnemental en Atout Commercial


Deuxième défi : sur l'ancienne mine des Bois Noirs, un bassin contenait des poissons contaminés à l'uranium naturel. Mission ? Les évacuer sans dissémination radioactive. Un vrai défi !


L'équipe applique sa nouvelle grille de lecture : comment faire en sorte que les moyens déployés pour cette "opération one-shot" puissent resservir ? 


Le résultat dépasse toutes les attentes. "Je suis très content parce que les documents qu'on a produits ont été analysés par la DREAL et les associations environnementales, et le projet a été validé." Une validation unanime qui transforme un défi technique en référence commerciale.


Lien vers le cas client

 


Challenger un Programme d'Investissement Client


Le cas le plus spectaculaire : un grand industriel français engage "un programme à 10 ans avec investissement dans des bâtiments lourds."

 

L'équipe ose dire : "Vous n'en avez pas besoin." Mickaël reconnaît : "Ça a été compliqué pour eux de l'entendre."


La proposition alternative - "procédé modulaire, transposable, réadaptable sur d'autres sites" - "rebat les cartes de tout leur projet, mais de la bonne façon, c'était très objectif."


Résultat : le client rappelle D&S Ingénierie et envisage d'abandonner la construction de bâtiments neufs au profit de la solution modulaire. 

 


Maîtriser l'Art du « Juste Besoin »


Cette approche permet à Mickaël de "driver les équipes pour leur apprendre à comprendre ce que c'est qu'un juste besoin." Son constat : "On a toujours tendance à surajouter des problématiques quand on va faire du nucléaire." La démarche FSSD aide à cadrer les vrais besoins et anticiper les évolutions.


Les bénéfices sont tangibles mais exigent un investissement initial. "Ça demande du temps, de l'investissement, surtout dans les phases d'analyse de besoins, dans l'analyse fonctionnelle." Mais "cet investissement sur la première année" est rapidement rentabilisé : "ça me permet de drastiquement optimiser mes offres aujourd'hui."


La méthodologie, désormais maîtrisée par toute l'équipe, est devenue "innée"

 


Des Clients Surpris mais Conquis


"Les clients au début sont un peu surpris de cette démarche très fouillée, parce qu'on pose beaucoup de questions, on les sollicite beaucoup, on les intègre beaucoup aussi." Mais Mickaël assume cette approche participative : "On ne veut pas perdre de temps... Des clients intégrés dans l'avancement, c'est du temps de gagné, c'est de l'économie pour tout le monde et c'est surtout de la réalisation qui ne sera pas mise à la poubelle."


L'appropriation est totale : "cette démarche, on l'a même tellement appropriée chez DS Ingénierie que dans nos offres, on a un paragraphe spécifique expliquant la démarche FSSD."

 


Transmettre une Évidence : le Nouveau Normal


Comment faire adopter cette nouvelle approche par les équipes ? "Pour eux, ce réalignement de la création de valeur -pour l’entreprise, nos clients et le monde - c'est naturel, parce que la démarche, c'est du bon sens", observe Mickaël. Son approche managériale : expliquer "la position du client" et la nécessité que "ce qu'on vend doit avoir du sens. C'est ce que cherchent ces générations aujourd'hui."


L'exemplarité fait le reste. Revues hebdomadaires en phase de lancement, bureau toujours ouvert, et surtout : valorisation des résultats. "Quand on reçoit les fiches de satisfaction des clients, qu'on n'a que des A sur des sujets dans lesquels on a intégré cette démarche, ils sont fiers de prôner ça."

 


Un Impact qui Dépasse le Professionnel


La transformation va au-delà du bureau. "La formation m'a ouvert les yeux", confie Mickaël. Changements concrets : achat de plantes "chez des producteurs qui sont à 5 km de chez nous", choix de circuits courts pour l'alimentation. Sa conclusion : "J'ai ouvert les yeux sur le fait que la facilité n'est pas économique."


"C'est à force de travail... ça devient une petite partie de toi, et tu l'appliques sans t'en rendre compte. C'est juste que je me rends compte que je change mes habitudes de consommation."

 


Créer un Nouveau Modèle d'Entreprise


Cette méthodologie fait évoluer toute la philosophie d'entreprise. "Aujourd'hui, je vois encore des entreprises concurrentes qui sont là à vendre toujours la même chose. Ils n'intègrent même pas leur propre intérêt. Nous, on a pris le sujet à l'inverse. On veut être une entreprise de type 3, c'est-à-dire qu'on adapte notre stratégie au souhait de nos collaborateurs."


Cette approche porte ses fruits : D&S Ingénierie a doublé ses effectifs en deux ans, passant de moins de 100 à 150 collaborateurs. "On a le chiffre d'affaires qui s'accroît ; on se positionne sur des thématiques très spécifiques ; on crée des nouveaux métiers."


La relation client se transforme également. "On reste objectif avec les clients. On essaie de leur faire comprendre par moments que leur besoin n'est pas vraiment le besoin réel. On essaie d'accompagner au juste sujet et à la juste économie."

 


L'Effet Recrutement : Quand les Collaborateurs Deviennent Chasseurs de Têtes


L'impact se ressent même sur l'attractivité employeur. "Pas de soucis de recrutement", constate Mickaël. Mieux encore : "C'est même mes collaborateurs qui vont chercher les profils maintenant : 'Mika, est-ce que tu as besoin de ça ? J'ai un super CV.'"


Cette dynamique s'explique par l'engagement des collaborateurs:  "Quelque part, on fait jouer les cinq conditions sociales du FSSD en interne. Vraiment, l'enjeu social est au cœur de notre démarche aujourd'hui. C'est une stratégie très plate, une hiérarchisation très plate."

 


« Un Microscope Inversé » pour Voir l'Ensemble


 Mickaël a trouvé sa définition du FSSD : "C'est un microscope inversé. C'est regarder de là où on part, ce fameux entonnoir -un autre ingrédient du FSSD -, et prendre de la hauteur. Et en fait, tu te rends compte que ça impacte toute la chaîne."


Dans un secteur nucléaire en pleine transformation, cette approche systémique redonne du sens au travail des équipes tout en générant de nouveaux modèles économiques. "Cette démarche, c'est un cercle vertueux, utilisable et applicable si on s'en donne les moyens."


L'histoire de D&S Ingénierie prouve qu'une méthodologie adéquate peut transformer radicalement un business model, même dans un secteur aussi contraint que le nucléaire. En questionnant le "juste besoin", Mickaël et son équipe ont fait du FSSD bien plus qu'un outil : un véritable moteur d'innovation durable.

 


Et vous, prêt à adopter le « Nouveau Normal » ? 


Mickaël partage ses recommandations : "Il ne faut pas y aller avec un avis arrêté et il faut essayer d'écouter en transposant avec son activité. Il n'y a que comme ça que la démarche pourra être appliquée et intégrée."


Attention aux fausses motivations : "Si on y va par contrainte, ce n'est pas la peine parce que ça veut dire que déjà les portes psychiques sont fermées. Si on y va en se disant qu'on dépense de l'argent, c'est mort dans l'œuf."


Son conseil : commencer petit. "Il faut juste savoir prendre du recul et l'essayer une fois. C'est pour ça que la première façon de l'utiliser, c'est sur des projets innovants. Derrière, une fois que c'est appliqué, on se rend compte que c'est vertueux pour nous et pour les clients.

 

 

D&S Ingénierie : https://ds-groupe.fr/groupe/ds-ingenierie/

 


L'expérience de la tasse de café : Lors de la formation, nous utilisons l'exemple concret du cycle de vie d'une tasse de café (de la graine à la tasse vide) pour enseigner l'analyse systémique par les mécanismes-sources (plutôt que les impacts) qui permet d’identifier les leviers d'action directs. Cette approche pédagogique permet de comprendre intuitivement & concrètement comment analyser n'importe quel système complexe en utilisant la paire de lunettes du FSSD.

Témoignage de FSSD-Player : Céline Seince, RURENER

17/06/2025

Témoignage de FSSD-Player : Céline Seince, RURENER

Quand les mots-clés perdent leur sens


"Développement durable, on le reçoit un petit peu toutes les sauces", confie Céline. "Du coup, nous, on avait pas mal arrêté de l'utiliser parce qu'en fait, on se rendait compte que derrière, ça ne voulait plus dire grand-chose."


C'est grâce à l'une des administratrices du réseau que l'opportunité de se former s’est présentée. "On s'est dit : tiens, peut-être que là, ça va nous donner des nouvelles clés pour pouvoir aborder d’une façon un peu plus facile à mettre en œuvre les enjeux de développement durable."

 

 

Le déclic : changer de prisme
Ce qui a immédiatement séduit Céline dans le FSSD ? "Ne pas approcher le développement durable par les impacts mais par les mécanismes à la source de l’insoutenabilité de nos sociétés." 


Une révolution de perspective qui peut sembler anodine mais qui change tout.


"Ça semble être un petit changement, mais du coup, on ne porte pas du tout le regard de la même façon sur ce qu'on fait, sur ce qu'on a fait et sur ce qu'on veut faire", explique-t-elle. "C'est très intéressant et peut-être beaucoup plus productif à mettre au travail pour nos collectivités."


Fini le réflexe de "trouver un moyen de faire apparaître tout vert pour rentrer dans les cases".

 

 

L'application : du bois bocager aux nouvelles questions


L'épreuve du feu arrive rapidement : lors d'un projet européen avec des partenaires français, espagnols et portugais, Céline teste l'approche sur des projets pilotes. 


L'exemple du bois bocager est éclairant. Le projet initial : structurer une filière locale pour valoriser le bois coupé lors de l'entretien des bords de route, avec l'ambition de produire du bois plaquette pour les chaufferies.


"En passant le projet au prisme des huit conditions, ça a permis de poser des nouvelles questions qu'on ne s'était pas posées auparavant", raconte Céline. "Par exemple : s'il faut créer des zones de stockage, ça implique d'artificialiser peut-être des sols, donc comment limiter cela."


Une prise de conscience : "On était rentré sous l’angle développement de filière, donc on travaillait beaucoup plus sur qu'est-ce qu'il y a en termes de ressources ? Quels sont les débouchés ? Comment est-ce qu'on arrive à faire connecter les deux et les acteurs ? Et donc, en fait, on n'avait pas creusé finalement plus loin que ce volet-là."


C’est très intéressant car au final nous y avons consacré peu de temps (au cours d'un atelier de 2h30) et déjà on a vu un effet sur la manière de réfléchir et projeter ensemble le projet.

 

 


Un avantage : piloter sans sanctionner


Le retour des territoires dépasse les attentes. "C'était intéressant d'avoir un outil comme ça parce que ça leur permet de mieux piloter", rapporte Céline. "C'est-à-dire de voir là où effectivement ça va plutôt dans le bon sens et là où ça ne va pas dans le bon sens, mais sans être forcément une sanction."


Une nuance fondamentale : "Souvent, on est dans la sanction de 'non, vous ne faites pas bien, si toutes les cases ne sont pas cochées, c'est que ce n'est pas bien, le projet n'est pas bien, il n'est pas financé'."


Avec le FSSD, c'est différent : "Il y a des choses sur lesquelles on n'a pas forcément la main. Mais du coup, le fait de les passer au prisme des huit conditions, ça permet déjà d'en être conscient."


Les agents témoignent : "Si nos élus sont conscients que parfois le choix n'est pas optimal, mais ils décident de le faire quand même, peut-être parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire autrement, c'est déjà un sacré pas en avant."

 

 


Le backcasting* pour avancer dans la bonne direction


L'autre révélation pour Céline : « l'approche par le backcasting* qui permet « d’ajuster en avançant », c'est aussi quelque chose qui m'a beaucoup parlé parce qu'en fait, c'est ça que font les acteurs sur les territoires."


"Ils font quelques pas et après, il y a besoin de faire un petit bilan et de regarder les pas qu'on a parcourus pour vérifier qu'on reste dans la bonne trajectoire. Et en fait, on avance toujours par petits pas. Sauf que souvent, on ne prend pas le temps de regarder si la trajectoire est la bonne."

 

 


La suite : agents et élus, un duo gagnant


Fort de ces premiers succès, RURENER expérimente un nouveau format en novembre : former d'abord les agents pour qu'ils puissent ensuite sensibiliser leurs élus. L'objectif : "Jouer sur les forces des deux acteurs du duo élus-agents" pour que le FSSD puisse être "intégré dans le pilotage" des territoires.

 


Le FSSD pour "Mettre au travail le concept de développement durable"


Pour ceux qui se diraient "encore une démarche", Céline a une réponse claire : "Non, c’est plutôt que les autres (démarches) ne sont effectivement pas très faciles à utiliser de façon opérationnelle."


De son expérience : "Le FSSD, permet de mettre au travail le concept de développement durable pour qu'il soit finalement au service du développement durable des territoires, et donc il est intéressant de l'utiliser aussi comme faisant partie du cadre de pilotage."


"Ça devient une façon de voir le développement de son territoire ou de son entreprise, quelle que soit finalement là d'où on part, sans cette impression d’avoir le couteau sous la gorge qui est ultra déprimante. Ça permet de montrer la marge de manœuvre qu'on a dans une optique d'avoir une action plus durable."

 


Rurener : https://rurener.eu/

 

* Le backcasting dans le FSSD : fonctionne comme un GPS - on programme d'abord sa destination (les 8 conditions de durabilité), puis on analyse chaque action présente pour voir si elle nous rapproche ou nous éloigne du but, permettant d'ajuster la trajectoire.

Bienvenue dans l'enfer des symptômes (et comment en sortir) !

26/05/2025

Bienvenue dans l'enfer des symptômes (et comment en sortir) !

L'erreur qui coûte des milliards (et notre futur sur cette planète unique)

 

Imaginez que vous rentrez chez vous et découvrez votre cuisine inondée. L'eau s'étend vers le salon, menace vos meubles, s'infiltre sous le parquet. Que faites-vous en premier ?


Appelez-vous un expert pour mesurer le débit de propagation de l'eau ? Installez-vous des capteurs pour surveiller l'humidité dans chaque pièce ? Commandez-vous des serpillières plus absorbantes ?


Bien sûr que non. Vous foncez vers l'évier pour fermer le robinet.


Pourtant, c'est exactement ce que fait 95% du monde économique face aux enjeux de durabilité. Nous mesurons obsessionnellement nos émissions de CO2, nous multiplions les certifications, nous créons des départements entiers dédiés à la "gestion des risques ESG"... tout en laissant grand ouvert le robinet de nos systèmes défaillants.

 

 


Pourquoi notre cerveau nous trahit


Cette approche symptomatique n'est pas juste inefficace, elle est programmée dans notre ADN.

 

Nos sens ne détectent pas l'augmentation progressive du CO2 dans l'atmosphère. Notre cerveau n'est pas câblé pour appréhender des systèmes complexes à l'échelle planétaire. Nous excellons à réagir aux dangers immédiats et visibles, mais nous peinons face aux menaces diffuses et systémiques.


C'est pourquoi nous continuons à organiser des sommets climatiques pour parler de réduction d'émissions, à développer des technologies de compensation carbone toujours plus sophistiquées, à créer des indicateurs ESG de plus en plus complexes. Nous excellons dans l'art de sophistiquer la mesure des symptômes.


Le problème ? Aucune de ces approches ne ferme le robinet.

 

 


La révélation qui change tout

 

Voici la vérité que personne ne vous dit : les crises que vous gérez aujourd'hui - changement climatique, perte de biodiversité, inégalités sociales, raréfaction des ressources - ne sont pas des problèmes séparés à résoudre un par un.

 

Ce sont les manifestations visibles d'un seul et même dysfonctionnement : nos systèmes violent les conditions fondamentales de durabilité.


Le Framework for Strategic Sustainable Development identifie 8 conditions fondamentaux que nos systèmes violent quotidiennement, c’est la paire de lunettes du FSSD.


Et si au lieu de gérer ces violations une par une, nous construisions directement des systèmes qui les respectent ?

 

 


L'approche qui transforme tout


C'est exactement ce que propose le FSSD. Plutôt que de courir après mille symptômes interconnectés, il vous aide à aligner vos systèmes sur ces principes fondamentaux.


Concrètement ? 

  • Au lieu de calculer votre empreinte carbone pour ensuite chercher comment la compenser, vous ajustez vos processus pour qu'ils respectent naturellement les limites planétaires.
  • Au lieu de surveiller la pollution de vos fournisseurs, vous construisez une chaîne d'approvisionnement intrinsèquement propre.

 

  • Au lieu de gérer les conflits sociaux, vous créez des structures organisationnelles qui épanouissent naturellement vos équipes.

 

 

 

Pourquoi c'est plus simple (et plus rentable)

 

Cette approche amont présente trois avantages décisifs :

 

  • La simplicité : Au lieu de jongler avec des centaines d'indicateurs, vous suivez 8 principes directeurs clairs.
  • La cohérence : Vos actions renforcent mutuellement votre durabilité au lieu de créer des arbitrages impossibles.

 

  • L'efficacité économique : Vous investissez une fois dans la transformation du système au lieu de payer indéfiniment pour gérer ses dysfonctionnements.


Pensez-y : combien dépensez-vous chaque année en "gestion de crise" environnementale et sociale ? Combien d'heures vos équipes passent-elles à éteindre des feux au lieu de créer de la valeur ? Combien de projets innovants sont retardés par la nécessité de "faire du rattrapage" sur tel ou tel enjeu de durabilité ?

 

 


Le moment de vérité


Nous arrivons à un point de bascule. Les entreprises qui continuent à gérer les symptômes s'épuisent dans une course sans fin vers des objectifs mouvants. Celles qui transforment leurs systèmes en amont libèrent une énergie créatrice phénoménale.


La question n'est plus de savoir si vous devez agir, mais comment. Et surtout : êtes-vous prêt à fermer les robinets ?


Votre prochain pas pourrait être de faire une rapide analyse de votre organisation, activité, métier, projet en utilisant la paire de lunettes des 8 conditions et de voir ce que vous pouvez faire de suite pour commencer à fermer les robinets !  


La réponse à cette question pourrait bien transformer votre façon de voir le développement durable. Non plus comme une contrainte à gérer, mais comme une opportunité extraordinaire de redesigner votre métier.

L’Agilité : un mode de déploiement très adapté au FSSD

24/03/2024

L’Agilité : un mode de déploiement très adapté au FSSD

Dans un monde où l’incertitude est la seule constante, les organisations se retrouvent face à un défi majeur :  prendre à bras le corps les enjeux sociaux et environnementaux pour rester compétitives. Le Framework for Strategic Sustainable Development (FSSD) se présente comme une architecture de pensée et d’action pour s’orienter à travers ces changements
Cependant, comme pour tout projet ambitieux, une crainte persiste : comment s’assurer d’une bonne dynamique dans la mise en œuvre de la feuille de route produite avec les idées nées du FSSD ? La réponse réside dans une approche qui a fait ses preuves dans le monde du développement de produits et de services : l'agilité. Elle a en commun avec le FSSD le principe d'itération, ce qui en fait la parfaite alliée pour le déploiement d'une stratégie de transformation durable.

 

 

L'Essence de l'Agilité : adaptabilité et progression continue 

 

On entend souvent le terme « Agilité » dans des contextes où il est mal employé. Beaucoup confondent agilité et souplesse. Or, l’agilité offre un cadre de travail rigoureux qui permet la construction d’un produit ou d’un service de manière cadencée et itérative. 
L’agilité est un mode de pensée qui prône l'adaptabilité, la flexibilité, et l’amélioration continue.  Elle apporte cadence et rythme au déploiement de la feuille de route FSSD. Elle facilite le processus itératif du FSSD qui est orienté vers un futur souhaité pour l’organisation. La combinaison du FSSD et de l’agile permet d’assurer un déploiement optimal de la feuille de route tout en gardant le cap vers l'objectif final - ici la pleine durabilité. 

 

 

Processus Agile

 

La clé du succès : célébrer les petites victoires 

 

L'une des forces majeures de l'agilité réside dans sa capacité à livrer régulièrement des "produits", ou dans notre contexte, des réalisations concrétisant le déploiement de la feuille de route FSSD.  Son caractère cadencé et itératif sécurise la livraison régulière et effective de ces réalisations qui sont autant de petites victoires. Cela rend le processus plus digeste et motivant pour les participants, les célébrations régulières de la valeur délivrée créant un sentiment d'accomplissement et maintenant l'élan nécessaire pour avancer. 
Ce cadencement permet également de ne pas perdre de vue l’alignement des réalisations avec les fondamentaux du FSSD, en particulier les 8 conditions de la durabilité. 

 

 

 

Un exemple concret : l’Atelier des Evénements

 

L'Atelier des événements regroupe des entrepreneurs indépendants, spécialisés dans l’événementiel. Ils ont en commun un engagement pour le développement durable. Cette conscience aigüe les a conduits à développer au cours de 4 ateliers FSSD une stratégie métier inscrite dans le respect des 8 conditions de durabilité. 
Cette stratégie comprend cinq axes de transformation de leur activité. Pour chacun, les idées d’action ont foisonné à un horizon compris entre 0 et 36 mois mais le choix du processus de mise en œuvre restait posé.
C’est dans ce cadre que nous avons proposé au groupe de s’appuyer sur la méthode agile pour assurer le déploiement de leur feuille de route à travers des actions bien concrètes, priorisées et délivrées de manière cadencée et itérative. 

  • Première étape : construire l’équipe, le « backlog produit » et en faire émerger les éléments qui apporteront le plus de valeur dans le délai le plus court.
  • Deuxième étape : commencer à itérer, à délivrer de la valeur.
  • Puis itérer encore, s’améliorer continuellement, tout en gardant le cap. 

 

 

FSSD & agilité une combinaison gagnante dans la durée 

 

En conclusion, l’agilité peut être un vecteur efficace de déploiement de stratégie FSSD. Elle offre un cadre, un rythme, et surtout, une dynamique d'équipe qui transforme l'ambition en action. En adoptant une approche agile pour le déploiement du FSSD, les organisations peuvent non seulement accélérer leur transformation mais aussi s'assurer que chaque étape est un pas vers leur futur souhaitable et un avenir durable.

 

 

 

se faire accompagner

 

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Qui je suis ?

Disposant d’un background professionnel varié (consultant, salarié, grande entreprise, PME, France et international), formé à la transition écologique et solidaire (Master 2 à la Green Management School - diplômé en 2023), j’ai créé IN-SPIRE en 2023 pour porter mes activités de conseil aux entreprises et rejoint la communauté FSSD-France. Je propose la méthode agile comme moyen pour réaliser un projet de transformation stratégique pour un développement durable. 

Nicolas Senn

 

La directive CSRD : un levier pour une stratégie durable ?

29/01/2024

La directive CSRD : un levier pour une stratégie durable ?

La directive européenne CSRD va imposer à des milliers d’entreprises des obligations de rendre compte de leurs actions en lien avec le développement durable. Dans son champ d’application comme dans la rapidité d’adoption de la directive par la France, on perçoit à travers cette nouvelle réglementation une volonté forte de l’Europe à faire face à l’urgence climatique. 

 

Dans cet article, nous allons démystifier son contenu et montrer comment, en naviguant dans le cadre du FSSD, la mise en conformité peut devenir un véritable levier stratégique pour les entreprises. 

 

 

1. Comprendre la Directive CSRD : 

 

De NFRD à CSRD : 10 ans de maturité pour le reporting extra financier 

 

La CSRD apparaît parfois comme une petite bombe dans le monde économique. Pourtant, la réglementation européenne a envoyé un signal fort dès 2014 avec ce qu’on pourrait appeler « l’ancêtre de la CSRD », à savoir la NFRD.  

  • NFRD : Non Financial Reporting Directive 
  • CSRD : Corporate Sustainability Reporting Directive  

 

D’un acronyme à l’autre, la nuance est moins anecdotique qu’il n’y paraît. L’évolution tient aussi dans le ciblage de la durabilité ainsi clairement exprimé. Pas d’ambiguïté possible. 

 

 

Des obligations précisées, élargies et renforcées 

 

La directive CSRD impose des exigences précises en matière de rapport sur la durabilité. Désormais, les entreprises doivent non seulement rendre compte de leur performance financière, mais aussi de leur impact sur la société et l'environnement. En outre, elles exigent une transparence accrue sur les indicateurs et les moyens de mesure.  

 

Ces obligations s'adressent à une gamme plus large d'entreprises : 5 fois plus d’organisations sont concernées. Et ce n’est qu’un début, puisque cette obligation va nécessairement impacter vivement les parties prenantes, en particulier les fournisseurs, qui devront « montrer patte blanche » pour continuer à travailler avec leurs clients. 

 

En somme, le pas significatif vers une économie plus responsable est fait à travers la nécessaire démonstration de l’engagement des entreprises envers des pratiques durables et éthiques, là où le texte précédent ne demandait qu’un état des lieux. 

 

Explication des exigences de reporting extra-financier

 

Le reporting extra-financier devra intégrer une divulgation détaillée des informations relatives aux aspects Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Les entreprises devront ainsi détailler leurs politiques, actions et résultats dans ces domaines, soulignant les impacts, risques et opportunités associés.  

 

Le reporting devra ainsi relever année après année les indicateurs et mesurer leur évolution. Dans le détail, les données ESG concernées sont les suivantes : 

  • Facteurs environnementaux : atténuation et adaptation au changement climatique, biodiversité, utilisation des ressources... ; 
  • Facteurs sociaux : égalité des chances, conditions de travail et respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales... ; 
  • Facteurs de gouvernance : rôle des organes d'administration, activités de lobbying, gestion des relations avec les partenaires commerciaux... 

 

 

 

2. Le FSSD comme approche de la réglementation : 

 

Le FSSD couvre l’ensemble des redevabilités ESG 

 

Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance sont tous les trois couverts par les 8 conditions de durabilité, qui sont définis dans le FSSD.  

 

Voir les 8 conditions de durabilité 

 

Ainsi, lorsque l’entreprise a adopté une démarche FSSD dans l’analyse de sa stratégie, il n’y a aucun risque de ne pas prendre en compte l’un ou l’autre des facteurs réglementaires. 

 

Le FSSD offre une vision plus opérationnelle 

 

Le CSRD est une contrainte réglementaire, là où le FSSD est un terrain de jeu dans lequel l’entreprise travaille l’ensemble de ses enjeux, qu’ils soient enjeux métiers spécifiques ou transverses (finances, ressources humaines…). 

Répondre à la réglementation – Le CSRD aujourd’hui et celles de demain – devient alors très facile, puisque tout est déjà dans le cadre. 

 

 

3. Mise en œuvre pratique du FSSD pour l’application de la CSRD dans votre entreprise : 

 

Que votre entreprise tombe déjà sous le coup de la CSRD ou bien que vous souhaitiez vous préparer à produire des preuves de votre engagement pour vos clients, voici les étapes qui vous faciliteront l’intégration de ces enjeux. 

 

  • Etape 1 : faire un état des lieux

Où en êtes-vous ? De quels indicateurs disposez-vous ? Le FSSD va vous aider à identifier très rapidement les éléments qui seront réellement significatifs dans votre redevabilité.  

 

  • Etape 2 : former une équipe pilote 

Qui va mener le combat ? Comment cette équipe est-elle armée ? Le FSSD va doter vos collaborateurs d’une même paire de lunettes, faisant ainsi converger les objectifs plutôt que de créer des chapelles. 

 

  • Etape 3 : sensibiliser les collaborateurs 

Selon vos spécificités, vous pourrez engager vos collaborateurs dans les batailles qui valent vraiment la peine, et non dans des actions qui pourraient les mettre en dissonance. Vous transmettez les bons ordres de grandeurs et leur démontrez qu’au-delà de la suppression des touillettes en plastique, vous avez engagé une stratégie qui pérennise leur emploi. 

 

  • Etape 4 : produire le plan d’action stratégique 

Une fois tout le monde aligné, la planification stratégique peut se faire avec des actions pensées dans toute la globalité de votre système (et non en silo). Le suivi des indicateurs se fait dans la même langue pour tous, même s’ils sont de nature très différente. 

 

 

4. Au-delà de la Conformité : Adopter une Vision Stratégique : 

 

Intégration de la durabilité dans la Stratégie d'Entreprise 

 

Les questions environnementales et sociétales ne sont pas cosmétiques. De façon très pragmatique – et au-delà de la réglementation qui en soit commence à fixer des contraintes fortes – ces questions doivent être intégrées à la gestion des risques de l’entreprise. 

 

Risque climatique, risque de grève, voire – soyons fous ! – risque d’une pandémie… Qui sait à quel événement nous seront confrontés dans un futur de plus en plus proche ? 

 

Dans ce contexte, la CSRD peut être vue comme un des leviers qui peuvent mener à une stratégie d'entreprise plus durable, à condition d’être actionné dans un cadre plus stratégique avec le FSSD. Les bénéfices sont tangibles et rapide : l’entreprise est plus robuste, a meilleure réputation et s’ouvre à l’innovation. 

 

 

Anticipation des futures évolutions réglementaires 

 

Il est évident que la réglementation ne va pas s’arrêter là, et qu’il y aura d’autres exigences, légales ou privées, dans toutes les thématiques de la transition environnementale et sociétale. 

 

L’entrepreneur a alors deux options :  

  • Soit il empile les actions à chaque nouvelle exigence, réinventant stratégie, feuille de route et opérations, 
  • Soit il adopte un cadre sécurisant dans lequel ces exigences trouvent rapidement une réponse. 

 

Le FSSD, c’est la deuxième option : un cadre de référence qui permet une analyse rapide et une réponse structurée, parce que le regard est déjà tourné vers la solution. 

 

 

En conclusion, la directive CSRD représente une étape importante vers une plus grande responsabilité d'entreprise. Mais elle n’est qu’une étape réglementaire dans la transition environnementale et sociétale et pour profiter pleinement de l’opportunité stratégique qu’elle permet, l’associer à une démarche FSSD est idéal. 

 

 

 

 

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